Elizabeth May : Monsieur le Président, la question que je veux poser au député concerne ce qu’il a dit sur la mesure qui permettra aux agriculteurs de prolonger un report d’impôt lorsqu’ils sont obligés de vendre du bétail.
Les termes utilisés me semble inhabituels, parce qu’on parle de l’obligation de disposer d’animaux reproducteurs « en raison de conditions de sécheresse ou d’humidité excessive ». Cela figure à page 170. Je pense que cela signifie des inondations.
On trouve dans l’ensemble du budget de nombreuses mesures qui ont trait à l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles. Il y a une section complète qui porte sur l’inondation de résidences et sur la nécessité de s’adresser à l’industrie des assurances pour tenter d’obtenir une meilleure protection.
Il y a une prise de conscience dans ce document, notamment à la page 170 qui porte sur l’aide accordée aux agriculteurs, qui subissent un plus grand nombre de sécheresses et d’inondations. Toutefois, malgré le fait qu’on verse de l’argent pour modérer les coûts que subissent les Canadiens et l’économie en raison des changements climatiques, on refuse de reconnaître dans le budget qu’il faut s’attaquer à la crise climatique.
Je me demande si le secrétaire parlementaire a des observations à faire à ce sujet.
James Bezan : Monsieur le Président, dans l’Ouest, comme toujours, les choses sont vraiment difficiles dans le secteur agricole. Mes grand-parents ont vécu pendant la crise des années 30 et ils tentaient de cultiver la terre. Nous nous adaptons et nous changeons.
En ce qui concerne l’humidité excessive, il ne s’agit pas seulement d’inondations de surface. Parfois, ce sont seulement de fortes précipitations qui arrivent au mauvais moment et qui font en sorte que les cultures ne mûrissent pas comme il faut. L’humidité peut empêcher les abeilles d’atteindre les fleurs et de les féconder ou la floraison du champ de luzerne.
L’humidité excessive comprend effectivement les inondations. Elle comprend aussi les précipitations excessives et d’autres situations qui surviennent de temps à autre, ce qui semble devenir la norme.
Quand j’étais jeune, nous avons toujours été confrontés à des phénomènes météorologiques extrêmes. J’ai été agriculteur-éleveur et j’habite encore à la ferme aujourd’hui. Je peux dire aux députés que nous sommes tributaires du climat. Les agriculteurs le savent et le comprennent et ils apprécient vraiment que le gouvernement prenne des mesures pour les aider à affronter ces difficultés.