Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2022-02-28 19:24
Monsieur le Président, je remercie beaucoup l’honorable chef du Bloc québécois. Je suis tout à fait d’accord avec lui et j’apprécie son courage de dire clairement que nous n’avons pas de raison d’appuyer les énergies fossiles.
Aujourd’hui, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, le GIEC, a publié un nouveau rapport mentionnant avec beaucoup de clarté à quel point nous sommes proches du point de basculement d’un grand désastre planétaire. Nous faisons face à des menaces de sécurité et à des menaces planétaires.
J’ai trouvé une citation de Svitlana Krakovska, cheffe de la délégation ukrainienne dans les négociations du GIEC.
Elle a dit ceci: « Le changement climatique provoqué par l’Homme et la guerre en Ukraine ont les mêmes racines: les combustibles fossiles et notre dépendance vis-à-vis d’eux. » Elle a ajouté ceci: « Nous ne capitulerons pas en Ukraine et nous espérons que le monde ne capitulera pas dans sa construction d’un avenir climatique durable. »
J’aimerais entendre les commentaires de mon collègue, s’il vous plaît.
Yves-François Blanchet (Beloeil—Chambly)
2022-02-28 19:26
Monsieur le Président, je ne souhaite pas détourner complètement le débat, mais ce rapport-là est alarmant. C’est au point que j’ai fini par me demander si les gens qui détiennent le pouvoir, politique et économique, sont prêts à affronter les conséquences du changement climatique, à essayer de les contenir. Ne travaillent-ils pas plutôt à se prémunir personnellement par plus de richesse, par plus de commerce de pétrole, des effets du changement climatique qui feront plus mal à d’autres, plus nombreux et tellement moins riches?
Cela est d’un cynisme absolument horrible. Je ne crois pas que l’augmentation de la production et de l’exportation du pétrole rende service ni à l’Ukraine ni à qui que ce soit. Je crois qu’il faut, dans ce contexte-là comme dans les autres, envisager d’autres types de solutions.
Il est évident que, durant une transition qu’il faut accélérer de façon extraordinaire, les sources d’approvisionnement ne seront pas l’Ouest canadien pour l’Europe.