Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2021-05-10 17:01 [p.6978]
Madame la Présidente, je remercie mon collègue de Saint-Hyacinthe-Bagot de son discours.
Malheureusement, je vais parler un peu en anglais, car ce sont des questions techniques.
Je suis peut-être la seule députée à avoir lu l’intégralité du rapport d’enquête sur la sécurité des transports aux États-Unis se rapportant au déversement de la rivière Kalamazoo en 2010, rapport dans lequel il est question de négligence grave. Effectivement, les sociétés de pipelines modernes ont toutes sortes dispositifs d’alerte et de moyens technologiques dont nous entendons sans cesse parler et qui alertent le personnel de la salle de contrôle lorsqu’il y a une possibilité de fuite. Lors de ce déversement, une alarme a sonné pendant cinq minutes au cours desquelles les employés d’Enbridge ont fait le tour de la salle de contrôle pour arrêter le bruit. L’équipe suivante est arrivée et elle n’a pas été prévenue qu’il y avait eu des signes de fuite. C’est alors que plus de 800 000 gallons de bitume et de diluant ont été déversés dans la rivière Kalamazoo, qui n’a jamais pu être nettoyée.
Le député a-t-il d’autres points à ajouter sur la façon dont cette réputation de négligence mine la cause du Canada?
Simon-Pierre Savard-Tremblay (Saint-Hyacinthe—Bagot)
2021-05-10 17:03 [p.6978]
Madame la Présidente, il faut croire que l’incident n’a pas changé la position officielle du Canada. Encore maintenant, on voit que le Michigan affiche des inquiétudes. Il a vécu, avec raison et à juste titre — j’insiste là-dessus —, un traumatisme par rapport à cet événement. Or, tout ce que nous faisons est de rejeter unanimement du revers de la main les craintes exprimées par le Michigan.
Encore une fois, il est fort possible que ces craintes ne soient pas pleinement justifiées, mais elles sont légitimes et méritent que l’on s’y penche, que l’on y réfléchisse, et qu’on les observe de près. C’est ma réponse à mon honorable collègue.