Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2021-05-10 15:50 [p.6969]
Madame la Présidente, très rapidement, je voudrais ajouter que nous avons débattu de cette question dans le cadre d’un débat d’urgence. L’État du Michigan a raison de vouloir protéger les Grands Lacs, mais nous réalisons tous qu’il faut trouver une solution. Il s’agit d’un tracé existant qu’il faudrait maintenir d’une façon ou d’une autre.
J’ai quelque chose à dire au député, très rapidement. L’autre soir, pendant le débat d’urgence, il a affirmé que l’élimination du chapitre de l’ALENA sur l’énergie dans le nouvel Accord Canada—États-Unis—Mexique nuisait à la sécurité énergétique du Canada. Je crois que ce serait plutôt l’inverse, puisque tout ce que prévoyait ce chapitre, c’est d’obliger le Canada à maintenir à perpétuité les niveaux d’exportation pour tous les combustibles fossiles et tous les autres produits énergétiques vers les États-Unis. Par exemple, s’il devait y avoir une pénurie de gaz naturel au Canada, le pays devrait tout de même continuer à vendre aux États-Unis la même quantité que le niveau maximal atteint. Le député ne croit-il pas qu’avoir plus d’autonomie est un avantage?
Greg McLean (Calgary-Centre)
2021-05-10 15:51 [p.6969]
Madame la Présidente, c’est une bonne question. En fait, l’entente sur l’énergie dans l’ancien ALENA prévoyait un partage proportionnel. Il n’était pas question de valeur absolue de la quantité maximale exportée aux États-Unis; il s’agissait d’une entente de partage proportionnel, qui faisait que, advenant une situation d’urgence ou un incident international contraignant le Canada à réduire d’un quart ses exportations aux États-Unis, il aurait dû réduire d’un quart ses propres réserves, et ce serait la même chose pour les États-Unis, si on pense à la façon dont ces produits traversent la frontière, autant sous leur forme brute que sous leurs formes raffinées. Ce n’est pas pour rien qu’on parle d’un traité; l’idée est de consolider la sécurité énergétique du pays en vue de soutenir notre économie dans le futur.