Le 2 février, les verts du monde entier célèbrent la Journée mondiale des zones humides en commémoration de la signature de la Convention relative aux zones humides d’importance internationale (Convention de Ramsar) en 1971. « Le Canada a déjà perdu un pourcentage alarmant de ses zones humides, y compris la disparition de 65 % de nos marais salés, et cette destruction se poursuit en dépit de tout ce que nous savons aujourd’hui sur l’importance de préserver ces écosystèmes », a déploré la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands, Elizabeth May. « Les zones humides ont une capacité de stockage du carbone accrue et nous devrions investir dans leur protection. »
Canards Illimités Canada reprend les conclusions d’une étude publiée en 2006 (Euliss et coll.) qui démontrent que la restauration des zones humides des Prairies permettrait la capture de 378 téragrammes de carbone (TgC) sur dix ans. Cette pratique pourrait éventuellement permettre de compenser jusqu’à 2,4 % des émissions de dioxyde de carbone produites annuellement en Amérique du Nord (par rapport au niveau de 1990).
Les zones humides comptent parmi les écosystèmes les plus productifs et les plus diversifiés de la planète. Elles seront instrumentales pour toute solution visant à atténuer les impacts des changements climatiques, mais elles sont également vulnérables à ces mêmes changements climatiques. Avec le réchauffement de la planète, les zones humides de faible superficie s’assécheront, tandis que les plus grandes verront leur niveau d’eau fluctuer, réduisant ainsi la quantité de puits de carbone disponibles et libérant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
« Les zones humides fournissent des services essentiels à notre société en prévenant les inondations, en purifiant notre eau et en offrant un habitat indispensable à de nombreuses espèces », a ajouté May. « Je n’insisterai jamais assez sur l’importance de protéger un maximum de zones humides; elles sont infiniment précieuses. »