Loi sur la croissance économique et la prospérité – Canada-Panamá

Elizabeth May : Monsieur le Président, je tiens à remercier mon collègue d’Halifax-Ouest pour avoir cerné les problèmes systémiques issus du modèle de l’ALENA. Il y a certainement des accords commerciaux ailleurs dans le monde qui ont été fondés sur des assises différentes. Pensons à la façon dont a été constituée l’Union européenne. Tous les pays de l’Union européenne ont été obligés de respecter les plus hautes normes en matière d’environnement. Les pays les plus riches ont offert un soutien financier aux pays les plus pauvres.

Comme le député d’Halifax-Ouest l’a affirmé, le modèle de l’ALENA tire tous les pays vers le bas.

Je me demande ce que le député pense des dispositions concernant le règlement des différends entre les investisseurs et les États prévues dans l’accord commercial entre le Panama et le Canada.

Megan Leslie : Monsieur le Président, on me pose des questions très pointues aujourd’hui. Je n’y vois aucun inconvénient, au contraire. C’est très bien, car j’aime intervenir à la Chambre.

Ma collègue a parlé de l’Union européenne. Tous les pays ont dû parvenir à une entente et en arriver à une sorte de consensus afin de faire progresser l’Union européenne. C’est tout le contraire ici. Cet accord commercial a été négocié en un temps record. Personne n’a été consulté, qu’il s’agisse des syndicats, des groupes écologiques, des organisations de la société civile ou des citoyens.

Un accord commercial conclu à la sauvette n’est pas ce à quoi nous devrions nous attendre. C’est toutefois ce que nous ont servi les conservateurs à maintes reprises jusqu’ici sur une foule de sujets. Je pense notamment à l’oléoduc, au sujet duquel le ministre prétend que trop de gens veulent venir témoigner. Je suppose que c’est conformée à la tendance générale chez les conservateurs.