La Commission canadienne du blé (B)

M. David Anderson: Madame la Présidente, je remercie la députée d’en face de son intervention. Elle semble un peu plus rationnelle que certains des députés de ce côté-là de la Chambre qui ont soulevé des points qui devront être étudiés.

Je me réjouis que des députés de partout au Canada s’intéressent aux questions qui touchent les agriculteurs de l’Ouest, mais je ne suis pas convaincu que la députée saisit à quel point les questions de communication, d’information et de transport ont évolué dans l’Ouest depuis 1935. Elle semble croire que nous avons toujours besoin d’un régime qui contrôle les agriculteurs pour que ceux-ci sachent qu’elle est leur place.

Sait-elle à quel point les choses ont changé dans le monde de l’agriculture? Bien souvent, les agriculteurs sont plus au fait de ce qui se passe que les sociétés céréalières. Ne croit-elle pas que c’est une bonne raison pour leur accorder la liberté de commercialiser leurs céréales et de prendre leurs propres décisions d’affaires?

Mme Elizabeth May: Madame la Présidente, en tant que chef du Parti vert, j’ai 305 candidats dans tout le pays qui défendent les intérêts des mêmes régions représentées par les députés de la Chambre. La porte-parole du cabinet fantôme du Parti vert en matière d’agriculture, Kate Storey, ainsi que son époux sont des producteurs de blé du Manitoba. Ils m’ont expliqué ce que c’est que d’essayer de gagner sa vie en tant que producteur de blé biologique. Ils sont eux-mêmes passés à ce type de culture.

Je suis certainement consciente de l’ampleur des changements qui se sont produits depuis 1935, mais je crois que les agriculteurs devraient avoir le droit de déterminer eux-mêmes s’il faut se débarrasser de la Commission canadienne du blé et du système de commercialisation à guichet unique. Dans ce cas, je pense que le gouvernement aurait dû porter attention à la façon dont le projet de loi a été rédigé et veiller à ce que toute décision prise à propos de l’élimination du système de commercialisation à guichet unique s’appuie sur un scrutin mené auprès des agriculteurs. Je crois que c’est ce genre de liberté que les agriculteurs veulent.