Les coptes d’Égypte (D)

Monsieur le Président, c’est avec une certaine réserve que je pose ma question au député. J’essaie de rester le plus neutre possible, surtout que, pour une rare fois, nous sommes tous du même avis. En fait, je me demande quel type d’influence nous avons sur le nouveau gouvernement égyptien. Nous n’avons encouragé d’aucune façon le printemps du Caire. Je me souviens d’avoir été la seule chef de parti à dire qu’il faudrait insister auprès de Hosni Moubarak pour qu’il se retire de la politique. Quand il a été renversé, la première chose que notre premier ministre a trouvé à dire, c’est qu’une fois que le dentifrice est sorti du tube, il est impossible de l’y remettre.

Nous n’avions pas l’impression que des liens solides se tissaient avec le nouveau gouvernement. Je me demande si le député a l’impression que nous le faisons maintenant. Une fois de plus, je m’excuse de revenir sur les observations faites par le premier ministre à ce moment. Nous avons certainement pris un rôle de premier plan en Libye, mais pas en Égypte. J’aimerais savoir si le député croit que cela aura des répercussions sur notre capacité d’influencer le gouvernement pour qu’il protège les coptes.

L’hon. John McCallum: Monsieur le Président, ma collègue fait valoir un excellent argument. J’avais oublié cela, mais je me rappelle la remarque du premier ministre: une fois que le dentifrice est sorti du tube, il est impossible de l’y remettre. Difficile de voir dans une telle déclaration un signe d’appui enthousiaste à l’égard du printemps arabe en Égypte. Si je ne m’abuse, notre chef arborait une attitude un peu plus positive que cela, mais c’est le premier ministre qui marque la mesure dans les relations internationales.

On ne peut pas défaire ce qui est arrivé dans le passé, mais sa remarque et son manque d’enthousiasme ne nous aideront pas à exercer une influence en Égypte. Mais nous devons travailler avec ce que nous avons et faire de notre mieux.