David McGuinty : Monsieur le Président, je tiens à féliciter ma collègue pour son intervention et pour avoir su saisir au bond la balle lancée par la secrétaire parlementaire du ministre des Finances.
S’il est vrai que le gouvernement réfléchit à ces changements depuis des années, je me demande si la députée pourrait nous aider à comprendre pourquoi le gouvernement a attendu si longtemps avant d’envoyer 10 ministres de premier plan aux quatre coins du pays pour essayer de convaincre les Canadiens que le processus d’évaluation environnementale doit être limité à deux ans, pour ensuite être obligé d’admettre que, si un promoteur prend du retard, la limite de deux ans ne s’appliquera plus.
La députée pourrait-elle nous aider à comprendre ce qui s’est produit dans le cas de la pétrolière Impériale dans les Territoires du Nord-Ouest?
Elizabeth May : Monsieur le Président, mon collègue a très bien exposé le problème. Je me contenterai de dire que la plupart des retards qui ont été observés dans le passé en ce qui a trait à l’évaluation de grands projets — comme le gazoduc du Mackenzie — ont été directement causés par l’incurie du promoteur.
Bon nombre d’entre nous aimerait qu’il y ait un plus grand degré de certitude à l’égard des évaluations. Nous souhaitons par contre que le promoteur ne puisse pas tergiverser si longtemps que le processus soit retardé et que les parties intéressées — et, dans une classe à part, les Premières Nations intéressées — soient obligées de produire en catastrophe leurs analyses alors que c’est le promoteur qui est responsable du retard.