La Libye

Elizabeth May : Monsieur le Président, j’aimerais demander à la députée d’Abitibi—Témiscamingue…tout d’abord, je veux féliciter l’honorable députée pour son discours. C’était très fort et je suis d’accord sur les points qu’elle a soulevés. Comme elle, je suis très inquiète au sujet des autres crimes, pas seulement ceux commis par les forces qui appuient M. Kadhafi, mais aussi ceux du gouvernement transitionnel qui commet d’autres crimes contre les jeunes, dans la population civile. Ils sont peut-être particulièrement mal interprétés, comme étant commis par les forces pro-Kadhafi, alors que ce n’est pas le cas du tout. C’est peut-être seulement confus.

Qu’est-ce que la députée pense des menaces qui pèsent sur la population civile en Libye?

Christine Moore : Monsieur le Président, j’ai eu la chance de rencontrer l’ambassadrice, lorsqu’elle est venue à une réunion du Comité permanent de la défense nationale. J’ai eu l’occasion de lui poser des questions à ce sujet. Ce qui est ressorti de la conversation, c’est l’importance de l’aide diplomatique. L’établissement d’une aide diplomatique canadienne va aider le peuple libyen à établir un système de justice très rapidement. Ainsi, on pourra juger rapidement les criminels du camp Kadhafi, certes, mais aussi les gens qui auraient dépassé les bornes du côté du CNT. On évitera que, d’un bord comme de l’autre, ces gens-là se retrouvent à bâtir la nouvelle Libye. Or pour cela, ce sont des efforts diplomatiques majeurs et non militaires qu’il faut déployer.