Elizabeth May : Monsieur le Président, je pense que nous devons également penser à la façon dont cette information nous parvient. Elle nous est transmise par Edward Snowden, qui divulgue des renseignements. J’ai vu des reportages dans les médias allemands d’une entrevue qu’il a accordée aujourd’hui. Elle a été complètement censurée pour que les citoyens américains et canadiens ne puissent pas en prendre connaissance. Il y décrit ce qu’il a vu en tant qu’agent de sécurité mal représenté par les services du renseignement. Cela me rappelle ce que le comte de Munster a dit il y a de nombreuses années lorsqu’il a qualifié la Russie tsariste d’« absolutisme tempéré par l’assassinat ». Je me demande si nous finirons par parler de « Big Brother tempéré par la fuite d’information ».
Sans surveillance des citoyens, comment évaluer la différence entre une demande de renseignements légitime et une invasion grave et antidémocratique de notre vie privée?
Peter McKay : Monsieur le Président, je remercie la députée de Saanich—Gulf Islands d’avoir mis le doigt sur le problème.
En ce qui concerne le conflit opposant le droit des citoyens d’être protégés et le droit à la vie privée, je répondrai à la députée qu’il faut appuyer la motion de mon collègue de Malpeque, car elle prévoit une surveillance parlementaire à laquelle seront soumis tous les députés, gouvernements, commissaires et organismes.