Elizabeth May: Monsieur le Président, la semaine dernière, pendant une période des questions, j’ai posé une question au premier ministre concernant le rapport récent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Je lui ai demandé si le gouvernement comptait mettre fin au taux d’échec de 100 %, mis en évidence par les données d’Environnement Canada, dans l’atteinte des objectifs que le premier ministre lui-même s’était engagé à respecter en 2009.
Le gouvernement actuel, sous la direction du premier ministre, a-t-il l’intention de respecter l’engagement pris à Copenhague?
Colin Carrie: Monsieur le Président, notre approche réglementaire sectorielle fonctionne. Elle fait partie de l’engagement de notre gouvernement à protéger l’environnement tout en assurant la vigueur de l’économie canadienne.
Grâce à nos mesures, les émissions de carbone seront inférieures de près de 130 mégatonnes par rapport à ce qu’elles auraient été avec les libéraux. C’est l’équivalent de fermer 37 centrales électriques au charbon, et nous y sommes parvenus sans la taxe sur le carbone des libéraux et des néo-démocrates, qui nous coûterait 20 milliards de dollars, qui ferait disparaître les emplois et qui pousserait tous les prix à la hausse.
Elizabeth May: Monsieur le Président, je suis très heureuse de pouvoir poser une question complémentaire, parce que cette sempiternelle absurdité d’une baisse des émissions de 130 mégatonnes par rapport à ce qu’elles auraient été dans un monde imaginaire ne nous aide en rien.
À Copenhague, le premier ministre a pris un engagement clair, soit réduire les émissions de 17 % par rapport à leur niveau de 2005, d’ici à 2020. Les données d’Environnement Canada nous apprennent maintenant que les émissions seront pratiquement inchangées en 2020, par rapport à 2005.
La question est simple. Le gouvernement a-t-il l’intention de tenir sa promesse?
Colin Carrie: Monsieur le Président, je suis très fier de ce que notre gouvernement a accompli. Depuis 2006, nous avons investi des sommes importantes dans les technologies à haute efficacité, dans l’amélioration et l’adaptation des infrastructures et dans les sources d’énergie propre. Nous avons pris des mesures concernant deux des plus grandes sources d’émissions au pays, soit le transport et la production d’électricité. Au cours des 21 premières années d’application de notre réglementation sur le charbon, nous prévoyons une réduction cumulative des émissions de gaz à effet de serre qui équivaudra à soustraire 2,6 millions de véhicules par année du parc automobile.
Nous espérons que l’opposition se ralliera à ces mesures.