Elizabeth May : Monsieur le Président, j’invoque l’article 37 du Règlement, qui porte sur la conduite à adopter pendant les questions orales. Pour être plus précise, le Règlement ne mentionne qu’un type de questions en lien avec la période qui vient de se dérouler, c’est-à-dire la période des questions. Il dit que « des questions portant sur des sujets urgents peuvent, à l’heure […] être adressées oralement aux ministres de la Couronne ».
Je ne vois aucune disposition qui autorise des députés du gouvernement à adresser des questions aux députés de l’opposition.
Aujourd’hui, le secrétaire parlementaire du premier ministre a contourné toutes les questions. Il a plutôt choisi de poser des questions au chef de l’opposition officielle et a dit au député d’Halifax-Ouest qu’il devrait adresser ses questions au député de Kings—Hants.
Il ne s’agit pas d’une question de débat, selon moi. À la lumière du Règlement, il m’apparaît inacceptable que les députés du parti au pouvoir choisissent d’adresser des questions aux députés de l’opposition au lieu de répondre aux questions tout à fait légitimes qui leur sont posées.
Peter Van Loan : Monsieur le Président, comme vous le savez, conformément au Règlement, la présidence n’a pas pour pratique d’évaluer la qualité des réponses ni celle des questions. La technique que décrit la députée est un procédé oratoire bien établi. Dans bien des cas, la meilleure réponse à une question consiste à en poser une autre qui illustre les faiblesses et les incohérences de la question initiale.
Comme vous le savez, monsieur le Président, l’évaluation des réponses n’est pas de votre ressort.