Loi interdisant les armes à sous-munitions

Elizabeth May : Monsieur le Président, mon collègue, le ministre des Affaires étrangères, semble se tromper. Il semble croire que c’est l’opposition officielle qui impose la clôture et qu’elle y prend plaisir. De toute évidence, c’est le gouvernement conservateur qui bat tous les records. S’il est maintenant question d’adopter à la hâte des projets de loi et de mettre fin au débat, c’est parce que c’est la période d’une demi-heure pendant laquelle il est légitime, comme la présidence nous l’a rappelé, de parler du contenu de la mesure législative et du fait que nous sommes une fois de plus forcés d’écourter le débat pour l’adopter.

Chaque fois que l’attribution de temps est proposée pour un projet de loi — c’est la 73e fois aujourd’hui —, cela signifie que les petits partis, que ce soit le Parti vert ou le Bloc québécois, ou encore les députés indépendants, n’auront pas l’occasion de prendre la parole pendant le débat. Cela semble sans importance pour le reste de la Chambre, mais c’est un problème très important pour mes électeurs, qui veulent entendre ce que j’ai à dire au sujet du projet de loi sur les armes à sous-munitions. J’ai travaillé d’arrache-pied pour m’adresser au comité, dont je ne suis pas membre, et présenter de nombreux amendements qui ont été rejetés. Comme pays, nous pouvons faire mieux. Nous pouvons faire mieux et ne pas être, parmi les alliés qui signent le traité sur les armes à sous-munitions, le pays qui a les lois de mise en oeuvre les moins rigoureuses. Nous pouvons faire mieux.