Elizabeth May (Saanich—Gulf Islands)
2021-01-25 15:52 [p.3430]
Monsieur le Président, le député a commencé discours il y a un moment déjà, avant le début de la période des questions.
Les propos du député sur les conséquences de la grippe espagnole et la durabilité de celles-ci pour la société m’ont interpellée. Sur une note personnelle, celle en l’honneur de qui j’ai été nommée, Elizabeth Evans Stephens, est décédée de la grippe espagnole. Les conséquences intergénérationnelles de la perte d’une jeune mère ont touché non seulement ma grand-mère, mais aussi ma mère. La pandémie actuelle est une situation que nous n’avons pas connue depuis des générations, et ses répercussions seront intergénérationnelles.
Je suis totalement d’accord avec ce qu’a dit le député concernant les énormes profits enregistrés par le secteur bancaire. Ce dernier a réalisé plus de 30 milliards de dollars de profits grâce à la pandémie, alors qu’il s’appuie sur les petites entreprises. Dans ma région, la ligne d’autocar Wilson’s risque de faire faillite parce que les programmes gouvernementaux proposés ne répondent pas vraiment à ses besoins. Les compagnies d’autocar et d’autres entreprises du Canada sont en difficulté parce que les banques, qui ont réalisé des profits faramineux et bénéficié de l’aide du gouvernement, semblent penser qu’elles n’ont pas à participer aux efforts nationaux visant à sauver les entreprises et les emplois.
Je me demande si le député a des commentaires sur ce que le gouvernement devrait faire pour que les banques ne mènent pas à la faillite de bonnes entreprises essentielles comme la ligne d’autocar Wilson’s.
Peter Julian (New Westminster—Burnaby)
2021-01-25 15:53 [p.3430]
Monsieur le Président, voilà ce qui est inconcevable à mes yeux. On a donné 750 milliards de dollars au secteur bancaire canadien pour soutenir ses liquidités sans aucune condition. Des coopératives de crédit ont pris l’initiative de faire passer leurs taux d’intérêt à zéro. Dans certains cas, elles ont aussi fait ce qui s’imposait en suspendant les paiements hypothécaires sans imposer de pénalités. Le secteur bancaire ne s’est vu imposer absolument aucune condition, ce qui lui a permis de réaliser des bénéfices exceptionnels de 30 milliards de dollars, alors que ce sont les entreprises comme Wilson Bus Lines et d’autres entreprises du pays qui subissent vraiment des pressions.
Nous devons adopter les pratiques exemplaires d’autres pays. D’autres pays ont dit que, s’ils offraient du soutien, ils allaient imposer des conditions. Le gouvernement du Canada est intervenu dès les premiers jours de la pandémie, mais sa première idée a été d’aider le secteur bancaire. Trois quarts de billion de dollars plus tard, le secteur bancaire réalise d’énormes profits alors que bon nombre de Canadiens et de petites entreprises en arrachent.
Bien sûr, nous savons que les répercussions de la COVID‑19 se feront sentir pendant plus d’une décennie. Pour les familles à faible revenu, la réalité est que l’énoncé économique de l’automne prévoit des compressions à partir du prochain exercice. Au cours des 13 prochains mois, il y aura des compressions draconiennes. Il faut que le gouvernement repense son approche, et nous sommes prêts à collaborer avec lui…