Elizabeth May : Monsieur le Président, mon collègue, le secrétaire parlementaire du ministre des Pêches et des Océans, soutient que son objectif est de renouveler et de renforcer la protection des pêches.
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Si tel est le cas, il devrait se joindre à moi pour essayer de tuer cette mesure législative dans l’oeuf, car elle n’atteindra pas les objectifs qu’il s’est fixés. Dans leur lettre, les quatre anciens ministres des Pêches que j’ai mentionnés plus tôt ont conclu que, à moins que des amendements ne soient apportés à ce projet de loi, nous avons un sérieux problème.
Je vais encore une fois les citer. Ils répondent à l’allégation voulant que les dispositions de la loi actuelle soient tout à fait inadéquates. Je les cite:
[…] en nous fondant sur notre propre expérience, nous sommes d’avis que le gouvernement a largement exagéré les lacunes de la loi actuelle et que la plupart des mesures correctives qu’il a proposées…
En d’autres termes, c’est une mesure législative absolument horrible.
[…] sont totalement disproportionnées par rapport aux problèmes qu’il a, vaguement, soulevés. En résumé, nous avons l’impression que les ministres utilisent un bulldozer pour écraser une mouche.
Ce projet de loi comporte de graves lacunes et je demande au secrétaire parlementaire et à tous les ministres de revoir leur position.
Randy Kamp : Monsieur le Président, nous nous sommes penchés de près sur cette question. En fait, deux des ministres que la députée cite ont publié des politiques à ce sujet. Par exemple, c’est la politique de gestion de l’habitat du poisson, publiée en 1986 par l’ancien ministre Tom Siddon, qui dit clairement que nous devons concentrer nos mesures de protection de l’habitat sur les pêches récréatives, commerciales et autochtones.
En 1998, durant le mandat de l’ancien ministre David Anderson, le gouvernement a publié un autre énoncé stratégique qui venait élargir la politique sur l’habitat du poisson, en expliquant aux décideurs comment appliquer l’article 35 de la loi. On y est très clair, encore une fois: c’est sur les pêches récréatives, commerciales et autochtones que nous devons mettre l’accent et c’est ce que nous faisons dans ce projet de loi.