Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue de Burnaby—Douglas pour son importante intervention. Je partage ses inquiétudes au sujet de l’industrie nucléaire.
Aucune autre industrie ne constitue un aussi gros éléphant blanc pour ce qui est de son impact fiscal sur les Canadiens. Contrairement à ce que nous avons entendu plus tôt d’un collègue conservateur, cette industrie a englouti près de 40 milliards de dollars en subventions provenant de l’argent des contribuables. L’élimination du plafond n’aurait aucune répercussion sur les tarifs d’électricité des provinces qui dépendent encore de l’énergie nucléaire.
La réalité demeure que out ce qui est arrivé à Three Mile Island s’est déjà produit dans les centrales nucléaires ontariennes mais, grâce à Dieu, tout n’est pas arrivé la même journée et au même réacteur. L’erreur humaine constitue toujours le plus gros risque. Plus de réacteurs sont mis en service, mais les promesses faites lors de leur construction ne sont jamais respectées. On nous dit toujours que les centrales seront fiables, puis nous apprenons qu’il faut remplacer les tubes ou que le réacteur Point Lepreau au Nouveau-Brunswick coûtera plus cher, comme c’est toujours le cas, ou que cela prendra plus de temps que l’avait prévu le gouvernement. Le gouvernement actuel du Nouveau-Brunswick qui a approuvé le remplacement des tubes du réacteur Point Lepreau avait fait fi des recommandations de sa propre commission des services publics à cet égard. Il a d’ailleurs fait fi de l’avis de l’actuel chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, David Coon, qui avait clairement dit que plus de fonds seraient gaspillés.
Il est intéressant d’entendre des députés conservateurs défendre une industrie qui a englouti des montants auxquels les conservateurs se seraient normalement opposés, à savoir d’importantes subventions pour quelque chose qui ne peut tout simplement pas supporter les forces du marché.
J’aimerais demander à mon collègue s’il conviendrait de tout simplement éliminer le plafond de la limite de responsabilité pour faire en sorte que l’industrie paye la note, si jamais — que Dieu nous en préserve — un accident nucléaire survenait.
Kennedy Stewart : Monsieur le Président, la question du député comporte de nombreux éléments à traiter.
Ceux d’entre nous qui vivons sur la côte Ouest sommes très conscients des risques liés aux accidents nucléaires. À la suite de l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, nous avons craint que les rayonnements atteignent les côtes de la Colombie-Britannique. Le gouvernement a coupé dans les activités de surveillance, de sorte qu’il nous est difficile d’établir l’étendue exacte des dangers de rayonnement.
Je fonde toutefois de grands espoirs sur la fusion, une toute nouvelle technologie. General Fusion, une entreprise très dynamique dans ma circonscription, mise sur une utilisation plus sécuritaire de l’énergie nucléaire. J’essaie de m’y rendre chaque année pour constater les progrès réalisés, et ses activités vont bon train. Je suis fier du travail qu’elle accomplit et j’espère que le développement de cette nouvelle technologie va se poursuivre.