La prolongation des séances

Elizabeth May : Monsieur le Président, la question sur la procédure et la tradition que le député a soulevée à propos de la prolongation des heures d’ici à l’ajournement, sans justification, a piqué ma curiosité. Il y a un autre endroit où nous pourrions trouver l’argent et c’est dans le budget complètement opaque de 10 millions de dollars du Cabinet du premier ministre. Nous ne pouvons même pas obtenir une liste de ceux qui y travaillent et de leurs salaires. Nous pourrions peut-être en faire une condition à la prolongation des séances jusqu’à minuit. Je veux bien travailler tard, mais j’aimerais qu’on rende des comptes aux contribuables, comme il se doit.

Nathan Cullen : Monsieur le Président, voilà un exercice qui pourrait être intéressant et peut-être fructueux. Nous pourrions commencer par examiner à quoi le gouvernement conservateur consacre son argent. C’est malheureusement à des kiosques et à des F-35. Il y a une dépense de 3 milliards de dollars dont il ne peut répondre et qui était destinée, si je ne m’abuse, à des mesures antiterroristes, et une autre de plus de 100 millions de dollars consacrée à des annonces publicitaires qui agacent les Canadiens. Il semble que ce sont de bons points de départ pour chercher l’argent dont nous avons besoin pour le fonctionnement du Parlement. Je pense que les Canadiens seraient d’accord pour faire passer la démocratie avant toutes ces dépenses ridicules des conservateurs, qui étaient censés dépenser l’argent des contribuables avec parcimonie et qui ont fait tout le contraire. Ce seraient de bons endroits où aller chercher de l’argent.

Je dirais à ma collègue au bout de la salle que c’est au Sénat que les néo-démocrates commenceraient, de préférence. Non seulement le Sénat gaspille notre argent sans rien nous donner en retour, mais nous nous faisons probablement escroquer au moment où l’on se parle. Je ne veux pas payer des sénateurs conservateurs pour amasser des fonds pour des députés conservateurs et leur parti. C’est l’un des pires usages de l’argent des contribuables qu’on ait jamais vu.