Motion de l’opposition — La santé et la sécurité des Canadiens

Que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement, et en particulier le ministre des Finances, le ministre des Affaires étrangères et le président du Conseil du Trésor, n’a pas retenu les dures leçons de Walkerton, qui ont prouvé que la réduction des budgets accordés aux services gouvernementaux essentiels protégeant la santé et la sécurité des Canadiens était dangereuse et pouvait leur coûter la vie; de plus, que la Chambre condamne le gouvernement pour avoir présenté un budget qui répètera les erreurs du passé et mettra les Canadiens en danger en réduisant les services d’inspection des aliments, de recherche et de sauvetage et de protection environnementale, et exhorte le gouvernement à revenir sur ces positions.

Elizabeth May : Monsieur le Président, nous avons beaucoup parlé de la salubrité des aliments aujourd’hui.

Si j’appuie la motion qui a été présentée, c’est surtout parce que je suis bien informée des coupes qui touchent la protection de l’environnement et que je suis consciente de ce qu’elles représentent pour l’avenir du Canada.

J’aimerais savoir ce que la députée pense du rapport Weatherill. J’ai trouvé intéressante la conclusion initiale de la chercheure, qui explique dans quel contexte elle a pris ses décisions à propos de la crise de la listériose. Elle souligne que nous vivons dans un monde où la fabrication à grande échelle et les usines uniques sont particulièrement fréquentes. Le fait de produire de la charcuterie dans d’énormes usines, comme le font les Aliments Maple Leafs, est automatiquement plus risqué que de les produire dans plusieurs petites installations qui soutiennent de petits agriculteurs locaux.

Ma collègue pourrait-elle nous parler des avantages que présente l’agriculture locale quand on la compare aux vastes installations industrielles?

L’hon. Hedy Fry : Monsieur le Président, nous voulons tous appuyer les petites exploitations agricoles, les petites entreprises et les petits manufacturiers. Après tout, ces entreprises représentent environ 65 p. 100 des emplois au pays.

Cela dit, qu’il s’agisse d’une très petite ou d’une très grande entreprise, il faut mener des inspections afin de s’assurer que les normes sanitaires sont respectées. Les employés prennent-ils toutes les précautions requises? Se lavent-ils les mains et portent-ils des gants, des filets et des masques? Les aliments eux-mêmes sont-ils vérifiés avant d’être emballés et de quitter l’entreprise pour être vendus?

Il n’y a pas d’autre façon pour les Canadiens de garantir que les aliments qu’ils consomment sont sains, surtout pour les Canadiens qui ont des problèmes de santé ou une maladie chronique, comme la maladie de Crohn, ou d’autres problèmes.

C’est pour cette raison que les Canadiens paient des impôts.