Elizabeth May : Monsieur le Président, je dois avouer que malgré tout le respect que j’ai pour la secrétaire parlementaire, je suis déçue qu’elle n’ait répondu à aucune des questions que j’ai posées lors de ma première intervention.
Contrairement à ce qu’elle a dit, elle ne contenait aucune fausseté. Ses observations ne nous permettent toujours pas de savoir si le Canada prévoit aller à Doha et quelle sera la composition de la délégation.
Je dois apporter quelques rectifications à ce qu’elle a dit. Il est absurde de penser qu’une délégation du gouvernement canadien ne puisse compter que des députés qui adhèrent à la position du gouvernement. Je me rappelle que le gouvernement libéral avait invité par le passé un homme remarquable, Bob Mills, un ancien député réformiste et conservateur. Bob ne souscrivait pas aux politiques du Parti libéral, mais il faisait partie des délégations du gouvernement parce que, dans les tribunes internationales, nous représentons le pays. Nous sommes un participant international et pas uniquement un parti.
Les plans de lutte contre les changements climatiques des libéraux sont arrivés en retard, mais ils étaient bons. Les conservateurs les ont annulés. Il faut convaincre d’autres pays de souscrire à Kyoto et, pour y parvenir, nous devons participer à la seconde phase du protocole.
Michelle Rempel : Monsieur le Président, en réponse aux propos de la députée, premièrement, il est important de parler d’une seule voix. Il n’est pas nécessaire que ce soit la voix du parti, mais dans un dossier aussi important que les changements climatiques, il faut parler d’une voix unie.
Notre gouvernement est convaincu que l’approche à privilégier pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre est une approche centrée sur les actions. C’est une approche qui nous permettra d’obtenir des résultats concrets au cours des prochaines années. J’espère sincèrement que nous pourrons collaborer en vue de peaufiner cette approche, car j’ai moi aussi de l’estime pour la députée.
Cela dit, il est important de signaler certaines choses à propos du Protocole de Kyoto. La députée vient d’affirmer que si nous adhérons au protocole et prenons un engagement à l’égard d’une deuxième période d’application, cela fera bouger les choses. C’est faux. Aucun grand émetteur n’est tenu d’atteindre des cibles de réduction aux termes de l’accord.
Contrairement à ce qu’affirme la députée, le Canada a le droit de se retirer de l’accord et il a l’obligation de participer seulement à un accord que tous les grands émetteurs seraient tenus de respecter.